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Texte et photos : Nhâlyn Jean-Mi Yvé |
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Bien le
bonjour ! Combien de vos collègues modélistes possèdent un planeur ? Combien ont accès à une pente ou à un remorqueur ? Pire encore, combien savent remorquer ou disposent d’un planeur remorquable ? Combien savent treuiller ? Quand on cumule tout ça, ça fait pas tant que ça, hein ? Point d’inquiétude, tonton Nhâlyn est là. |
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Ou plutôt
comment j’ai commencé… C’était il y a déjà quelques années, à l’époque déjà pas bien grand mais accro à mon Echo-Fox (glorieuse création d’un certain JL Coussot, ce planeur…), il ne fut point question de partir en vacances sans ma bête de vol, deuxième du nom, le premier ayant été tellement usé que la construction d’un deuxième s’imposa. Or donc au fond de la Vendée, à Fontenay le Comte, devant ma mine déconfite, mon Echo fox, et mon manque de sandow, le président du club local eu la prestance de sortir le porteur du club. Un bon vieux Big Lift, sentant bon les heures de vols. Sur ce Big Lift, un berceau, et mon Echo Fox, tremblant de toutes ses nervures. Pensez donc, mon p’tit planeur sur ce monstre de 2.20m, emporté par un 25cc en forme. Gaspe ? Et ce fut le coup de foudre, décollage de l’ensemble étrange, et montée d’autant plus calme que j’avais reçu ordre de ne rien toucher. Largage, et me voilà haut, bien plus haut que d’habitude… Descente longue et calme, et derechef remise en altitude, ce coup sans stress aucun… Merci encore au club de Fontenay le Comte (85) pour son accueil ! Tout ce que j’ai appris sur le portage et sa technique, je l’ai appris là-bas, en vacances, et j’y ai ajouté mon expérience. |
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L'historique ?... | ![]() ![]() ![]() |
Pour
l’historique,
citons les anglais et le Short Mayo, assemblage du Maïa et du Mercury, tous deux quadrimoteurs et hydravions civils de transport, Maïa portant Mercury jusqu'à un gros tiers de l’atlantique, citons aussi les terribles Mistels allemand, et cette unité russe de la deuxième guerre mondiale, le Cirque Vakhmistrov ! Ce « cirque » utilisait en missions de guerre le Zveno, assemblage d’un bombardier TB-3 quadrimoteur portant deux chasseurs Polikarpov I-5 sur les extrados des ailes, à mi-envergure, deux chasseurs Polikarpov I-16 sous les ailes à mi-envergure également, et encore un chasseur I-Z pendu sous le fuselage qui venait s’y accrocher après décollage du reste ! Faut être russe non ? Voir ce lien : http://aerostories.free.fr/appareils/compopara/page7.html Plus recemment, vous auriez vu en meeting la patrouille des Britany ferries, un Cri-Cri sur le dos d’un Broussard. Sans parler du Boeing 747 portant la navette spatiale américaine… |
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Révélation ?... |
Vraiment accroché par ce moyen de mise en altitude, dès que je fus assez assuré dans mon pilotage, mon père construisit le Condor, un porteur de 2 m, OS 61, 3.5kg, une bonne grosse caisse à voler, avec un profil bien épais, porteur au possible et super sain. Qu’arriva-t’il ? Après les premiers vols de réglage et les premiers portages de l’Echo-Fox squatté par le paternel (grunt), en quelques semaines ressortirent des greniers tout un tas de planeurs que l’on ne voyait qu’en de rares occasions lors des sorties de Vayres-Modélo (mon club) en pente. D’un coup d’un seul, chaque week-end, se trouvaient sur le terrain 4 ou 5 planeurs de type deux axes de début, allant de 1.50 m à 2.20 m, tout de bois amoureusement construit, que leurs pilotes d’un niveau allant du débutant complet au modélistus vulgaris n’auraient pour rien au monde risqué au sandow sur notre piste entourée d’arbres. Que des planeurs pas remorquables, ne supportant pas les survitesses… Voilà pourquoi ils ne les sortaient qu’en pente par vent calme ! S’en suivit quasiment deux ans d’une carrière très intense pour le Condor. Des dimanches entiers passés à monter à 200 m calmement, à redescendre le plus vite possible pour recharger un autre planeur, à remonter, larguer, redescendre, et ainsi de suite jusqu'à épuisement du pilote ou du réservoir… Durant cette période, je n’ai plus su faire autre chose que décoller ou atterrir, monter ou descendre. La moindre tentative d’esquiver la moindre figure hors programme se soldait par une huée venue de la file d’attente… Arg ! Au moins, maintenant, je sais me poser ! Pensez donc, un réservoir, c’était 8 à 10 atterrissages ! Cet avion en a même usé son moteur d’origine ! Il fut remotorisé par un ASP 108 (si ! 18 cc !) et vola peu avant d’être broyé sur une magistrale connerie ! Veuillez attacher vos accus dans les gros fuselages, sous peine de les retrouver dans la dérive… Amen. Ensuite, un trou de deux ans ou les planeurs disparurent du terrain. Ce manque fut comblé l’année dernière, quand nous avons construit un nouveau porteur, Obélix le bien nommé ici présent ! Et qu’arriva-t’il ? En trois semaines tous les planeurs étaient revenus ! |
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