A Vayres-Modélo on aime bien le planeur, et depuis moult années quelques uns de nos membres pratiquent un peu de compétition, entre autre en « Formule France », devenue « Formule France 2000 » après une évolution du règlement.
Il se trouve que nos voisins du club de Malesherbes organisent depuis 2 ans un concours de ce type, Vayres-Modélo ne pouvait manquer la troisième édition !


FF2000 ?

Cette formule est celle d’un concours qui se veut pour tous avec du matériel et un niveau de pilotage accessible.

L’idée est simple, le pilote doit effectuer un vol de 6 minutes exactement (pas une seconde de plus ou de moins) et se poser au centre d’une cible lui rapportant des points supplémentaires. Pour se faire, le pilote dispose d’un temps de travail de 8 minutes, lui permettant un second départ ou une observation tactique des autres. Chaque manche est découpée en groupes de 4 pilotes qui volent ensembles. Le meilleur de chaque groupe gagne 1000 points, les autres touchant un nombre de point au prorata du meilleur. Cette façon de faire permet de lisser les phénomènes météo.

Le décollage se fait à sandow (comme un treuil), c’est à dire 30 mètres de caoutchouc suivi de 100 mètres de câble nylon. Les quatre sandows sont fournis par l’organisateur, sont identiques, et la ligne de départ est placée de manière à ce que les quatre sandows soient tarés à 7kg de traction. Ainsi tout le monde dispose du même « moteur », y’a pas de jaloux !



La journée :

C’est donc une belle équipe de 7 personnes dont 5 pilotes qui se sont déplacés au petit matin vers le terrain situé du coté de d’Orville, sur la route de Puiseaux. Ca faisait un sacré moment qu’on n’avait pas vu une descente en force comme celle-là, et pas que pour faire de la figuration !

Les conditions météo ont été meilleures que celles annoncées par nos grenouilles nationales, mais on ne peut pas dire qu’elles ont été idéales. Température très moyenne et surtout un fort vent qui a même encore forci après la pause du midi. Une haie d’arbres protégeait le parc à modèles très efficacement, au moins autant qu’elle créait de beaux rouleaux sur le reste du terrain et entre autre sur les cibles…

Mais finalement ces conditions météo n’étaient pas si mauvaises, car en jouant avec la haie et le relief, on pouvait trouver de belles zones de portances. Revers de la médaille, il y avait aussi des zones à éviter absolument ! Ceci à créer une situation où l’observation des machines adverses et de celle que l’on pilote prend une place prépondérante : tactique quand tu nous tiens !

Les « coachs » ont fait ce qu’ils ont pu pour guider au mieux les pilotes dans la bourrasque, et finalement, on peut dire que l’on ne s’en est pas si mal tiré ! Les treuillages du matin avec le vent plein travers nous ont fait travailler dur pour arriver à monter haut, mais c’était sans compter sur les cibles… Nos planeurs très légers et secoués dans le vent ont eu bien du mal à revenir dans la cible, faisant perdre pas mal de points. Dur métier !

Si cela se passe bien pour les jeunes de la bande qui rapportent chacun au moins un 1000, nos retraités ont dû lutter ferme pour l’atterrissage, mais dans une super ambiance.
C’est après deux manches que la pause casse-croûte s’est imposée, un manque notable de chips, amandes, et cacahouètes grillées se faisant cruellement sentir. Quelques médicaments à bulles et à base de plantes ont bien aidé. Sauvé…

L’après-midi nous verra faire deux autres manches, la plus mauvaise étant enlevée pour le calcul du résultat final. Le vent s’est réaligné dans l’axe des sandows et les altitudes atteintes sont nettement meilleures que ce matin, mais le vent ayant forci, tenir les 6 minutes de vol n’est pas donné à tous. La zone de portance du matin s’étant déplacée, il a fallu la retrouver…

Concernant nos membres, si la première manches nous avait permis de voler chacun son tour (et donc de s’entraider), les suivantes nous on vu voler parfois ensemble, à deux et même à trois, ce qui fait de belles arsouilles internes ! Il faut dire que nous sommes équipés avec de jolies machines performantes, et que nous avons l’intention de nous en servir, ne serait-ce que pour énerver les copains !

Le classement sera annoncé alors que l’orage menace et que quelques gouttes de pluies montrent leur museau humide… Il était temps !
En bref, on se sera bien amusé, nous n’aurons presque pas trop abîmé de matériel (se sera vite réparé !), et on reviendra !

Au final :

Jean-Michel Yvé : 6ème en ayant honteusement raté une cible, pas bien !
Sylvain Landolfi : 10ème avec un planeur et une radio toute neuve, bravo !
Christian Landolfi : 12ème qui s’accroche au fiston.
Marcel Découard : 19ème qui se sera bien battu entre autre dans sa dernière manche vraiment pas facile.
Et André Yvé : 21ème et pas dernier (faut pas déconner !) avec une dernière manche d’anthologie aux manches de son nouveau planeur qui promet.



Merci à Evelyne et Jean-Luc Millory pour le coup de main, le support moral, et les photos qui illustrent cette page.

Rendez-vous au prochain concours !
Texte : Jean-Michel Yvé
Images : Evelyne Millory

 





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